À l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, célébrée chaque 22 mars, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a réitéré son engagement en faveur de la gestion durable des ressources en eau et de la lutte contre les effets du changement climatique.

Le thème retenu cette année, « La préservation des glaciers », met en lumière le rôle crucial de ces réservoirs naturels d’eau douce dans l’équilibre des écosystèmes et la sécurité hydrique mondiale.

Selon la CEDEAO, la fonte rapide des glaciers entraîne des fluctuations imprévisibles des flux d’eau, impactant l’alimentation, l’énergie, l’agriculture et la santé des populations. Face à ces défis, il est essentiel de réduire les émissions de carbone à l’échelle mondiale et de mettre en place des stratégies locales pour atténuer les effets du recul des glaciers.

L’Afrique de l’Ouest, identifiée par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) comme une région particulièrement vulnérable, subit de plein fouet les conséquences de l’augmentation des températures et de la variabilité climatique. Sécheresses prolongées, inondations destructrices, insécurité alimentaire et paupérisation menacent les moyens de subsistance des populations.

Face à cette situation, la CEDEAO et ses États membres ont adopté plusieurs stratégies et programmes d’adaptation, parmi lesquels la Politique de prévention des catastrophes (2007) et le Programme d’action stratégique de réduction de la vulnérabilité et d’adaptation aux changements climatiques (2010).

De plus, des politiques sectorielles comme la Politique agricole de la CEDEAO (ECOWAP, 2005) et la Politique des ressources en eau de l’Afrique de l’Ouest (PREAO, 2008) intègrent des mesures spécifiques pour renforcer la résilience face aux risques climatiques.

Dans cette dynamique, la CEDEAO, en partenariat avec l’UEMOA, le CILSS et la Banque mondiale, a initié le programme DREVE (Développement, résilience et valorisation des ressources en eau transfrontalières de l’Afrique de l’Ouest). Ce projet vise à améliorer le suivi du cycle de l’eau, la gestion des risques hydro-climatiques et le renforcement des capacités régionales en matière de gouvernance de l’eau.

Malgré ces avancées, des défis majeurs subsistent. La CEDEAO exhorte ses États membres à intensifier leurs efforts pour garantir la sécurité de l’eau, anticiper les risques climatiques et renforcer la résilience des populations.

« Ensemble, valorisons l’eau pour transformer l’Afrique de l’Ouest ! », conclut la CEDEAO, appelant à une action concertée pour préserver cette ressource vitale et assurer un développement durable pour les générations futures.

Via AIP

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