La Russie a haussé le ton, ce mercredi 02 août 2023, contre une intervention militaire au Niger, comme l’a indiqué la Communauté Economique et Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans la foulée du coup d’Etat militaire au Niger qui a renversé Mohamed Bazoum, le 26 juillet dernier.

La CEDEAO avait demandé, le 30 juillet le rétablissement, dans un délai d’une semaine, de l’ordre constitutionnel et le retour au pouvoir de Mohamed Bazoum, élu en 2021. Si ces exigences ne sont pas remplies, l’organisation se réserve le droit de « prendre toutes les mesures nécessaires », qui « peuvent inclure l’usage de la force », avait averti l’organisation sous régionale.

Dans une déclaration, Maria Zakharov, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a mis en garde contre une intervention militaire au Niger.

« Nous pensons que la menace de l’usage de la force contre un État souverain ne contribuera pas à désamorcer les tensions et à résoudre la situation dans le pays », a-t-elle déclaré, avertissant qu’une attaque contribuerait à dégrader la situation sécuritaire dans le pays.

A l’instar de la Russie, le Mali et le Burkina Faso ont officiellement annoncé leur soutien militaire à leur frère d’armes du Niger, dirigé par le CNPS (Conseil national de sauvegarde de la patrie) avec à sa tête le Général Abdourahmane Tiani, en cas d’attaque par des militaires de la CEDEAO.

Allons-nous vers un affrontement entre le Niger et ses soutiens déclarés avec les forces armées de la CEDEAO, à l’expiration du délai pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger avec le retour de Mohamed Bazoum au pouvoir ?

Tous les regards sont alors dirigés vers le Niger ces jours à venir.

Casimir Boh

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