Le général Gaston Ouassénan Koné, ancien ministre et vice-président du PDCI, est décédé ce 8 août 2023 à Abidjan à l’âge de 84 ans. Il était l’une des figures historiques de l’armée ivoirienne.
Son décès survient sept jours après celui de l’ancien président Henri Konan Bédié. Avec son départ, c’est une autre figure tutélaire du PDCI qui disparaît.
Né en 1939 à Katiola, Gaston Ouassénan Koné a fait ses classes à l’école militaire de Fréjus en France. De retour en Côte d’Ivoire, il gravit rapidement les échelons au sein de l’armée ivoirienne naissante et devient l’un des officiers de confiance du président Houphouët-Boigny.
C’est lui qui, en qualité de commandant en second des Forces armées nationales, a hissé le drapeau ivoirien lors de la proclamation de l’indépendance de la Côte d’Ivoire le 7 août 1960. Une image historique qui restera gravée dans les mémoires.
« J’ai descendu le drapeau français et j’ai monté le drapeau ivoirien »
Gaston Ouassenan Koné
Durant la crise du Guébié en 1990, il commande les opérations militaires qui permettront de déloger les « mutins » retranchés dans cette forêt. Il sera plus tard ministre de la Défense dans le gouvernement d’Alassane Ouattara de 1990 à 1993.
Candidat à l’élection présidentielle de 2000, il obtiendra 1,08% des voix. Il siégea comme député PDCI jusqu’en 2011 et présidait encore le groupe parlementaire PDCI à l’Assemblée nationale.
Outre sa carrière militaire et politique, le général Ouassénan Koné (ceinture noire 7ème Dan) était un grand passionné de taekwondo, art martial coréen qu’il a contribué à introduire et à populariser en Côte d’Ivoire. Il a été le Président Fondateur de la Fédération ivoirienne de taekwondo (FITKD) et de l’Union Africaine de Taekwondo (UAT).
Il était président d’honneur de la FITKD. En Décembre 2019, il est devenu le premier non-coréen à être distingué par l’Acadamie Mondiale du Taekwondo.
Sous sa présidence, la FITKD a connu un essor important et a obtenu des résultats probants sur la scène internationale. Le taekwondo ivoirien lui doit sa reconnaissance et plusieurs générations de champions. Le général Ouassénan Koné aimait à rappeler que « le taekwondo est un art de vivre, une école de la maîtrise de soi et du respect d’autrui ».
Le général Ouassénan Koné était décoré de la Légion d’honneur et de l’Ordre national du Mérite français. Le souvenir de cet officier supérieur, ministre et homme politique respecté, restera à jamais gravé dans la mémoire collective des Ivoiriens.