Les plus hauts responsables militaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger se sont réunis le mercredi 6 mars au Niger pour concrétiser la vision politique des trois chefs d’État exprimée lors de la signature de la Charte de l’Alliance des États du Sahel en septembre dernier. Cette réunion, qui marque un pas décisif vers la création d’une armée commune dans la région, vise à renforcer la coopération militaire déjà en cours dans l’espace de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Un exemple récent de cette coopération a été illustré lorsqu’un poste frontalier à Labbezanga a été attaqué par des groupes armés terroristes. La riposte combinée des Forces armées maliennes et nigériennes, soutenue par des moyens aériens et terrestres, a permis de repousser l’attaque avec succès.

Ces actions conjointes démontrent les avantages tangibles d’une collaboration accrue entre les forces armées de la région, notamment dans la zone du Liptako-Gourma. Elles témoignent également de la pertinence et de la légitimité de la volonté politique affirmée par les chefs d’État de l’AES.

Cette réunion stratégique s’inscrit dans une démarche visant à renforcer la sécurité et la stabilité dans la région sahélienne, confrontée à des défis sécuritaires persistants. La mise en place d’une armée commune pourrait permettre une réponse plus efficace et coordonnée face aux menaces transfrontalières et aux groupes armés terroristes opérant dans la région.

Les participants à cette première rencontre des Chefs d’État-major des Armées de l’AES ont souligné l’importance d’une coopération étroite et d’une coordination renforcée entre les forces militaires de la région pour relever les défis sécuritaires communs. En consolidant les liens entre les armées des pays membres de l’AES, cette initiative vise à garantir la sécurité des populations et à promouvoir le développement durable dans la région sahélienne, marquée par l’instabilité et les conflits armés.

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