Mars 2024 a été le mois de mars le plus chaud jamais enregistré dans le monde, s’inscrivant dans une série de dix records mensuels consécutifs, a annoncé l’observatoire européen Copernicus, mardi 9 avril.
« Le mois de mars 2024 a été globalement plus chaud que tous les mois de mars précédents dans l’enregistrement des données », avec une température moyenne globale de 14,14°C, « soit 0,73°C au-dessus de la moyenne 1991-2020 », précise Copernicus cité par le site francetvinfo.fr.
Le mois dernier, la température moyenne a également été 1,68°C plus élevée qu’un mois de mars normal dans le climat de l’ère pré-industrielle (1850-1900), d’après le service changement climatique (C3S) de l’observatoire.
« La température moyenne mondiale sur les 12 derniers mois est la plus élevée jamais enregistrée » et dépasse de « 1,58°C les niveaux préindustriels », a déclaré Samantha Burgess, cheffe adjointe du C3S. Un réchauffement climatique provoqué par des décennies d’émissions de gaz à effet de serre, et dont l’effet est accentué depuis la mi-2023 par le phénomène El Niño.
En outre, cela fait désormais plus d’un an que la température des océans, régulateurs majeurs du climat qui recouvrent 70% de la Terre, est plus chaude que toutes les annales. Mars 2024 établit même un nouveau record absolu, tous mois confondus, avec 21,07°C de moyenne mesurés à leur surface (hors zones proches des pôles).
« C’est incroyablement inhabituel », relève Samantha Burgess. Cette surchauffe menace la vie marine et entraîne plus d’humidité dans l’atmosphère, synonyme de conditions météorologiques plus instables, tels que des vents violents et des pluies torrentielles. Ce réchauffement réduit aussi l’absorption de nos émissions de gaz à effet de serre dans les mers. Celles-ci sont des puits de carbone qui emmagasinent 90% de l’excès d’énergie provoquée par l’activité humaine.
« Plus l’atmosphère mondiale se réchauffe, plus les évènements extrêmes seront nombreux, sévères, intenses », rappelle Samantha Burgess, citant la menace « des vagues de chaleur, sécheresses, inondations et incendies de forêt ».
Via AIP