À la suite du redressement économique en cours de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a conclu ses discussions annuelles, mettant en lumière les progrès et les défis de la région.
L’économie de la CEMAC, soutenue par des prix favorables des hydrocarbures, a démontré une résilience tout au long de l’année 2022, enregistrant une croissance réelle du PIB atteignant 3,0%. La position externe s’est renforcée, marquée par une accumulation robuste de réserves de change. Cependant, les données récentes révèlent une inversion de la tendance positive, suscitant des inquiétudes quant à la stabilité économique de la région.
Bien que les pressions inflationnistes mondiales soient quelque peu atténuées, elles demeurent une préoccupation. La Banque centrale (BEAC) a maintenu une approche dépendante des données pour les décisions de politique monétaire, mettant l’accent sur la stabilité. Cependant, des défis persistent, incitant à accélérer les réformes structurelles pour stimuler la diversification économique et la résilience.
Malgré des perspectives projetant un ralentissement de la croissance du PIB à 2,6% en 2023, d’importants risques subsistent. Des facteurs tels que la baisse des prix des matières premières, des conditions financières plus strictes et une incertitude politique représentent des menaces. Le FMI a exhorté les autorités de la CEMAC à renouveler la prudence budgétaire et a souligné l’importance de politiques macroéconomiques prudentes.
Les directeurs exécutifs du FMI ont soutenu l’analyse du personnel, reconnaissant le redressement en cours mais mettant en évidence les risques potentiels. Ils ont exhorté les autorités de la CEMAC à remédier rapidement aux écarts budgétaires, soulignant la nécessité d’une action collective pour préserver la stabilité financière.
Ils ont également salué l’approche dépendante des données de la politique monétaire de la BEAC tout en appelant à une préparation à un resserrement supplémentaire si nécessaire. L’importance de l’application transparente et cohérente des réglementations sur les changes a été soulignée. De plus, des inquiétudes ont été exprimées concernant l’adoption tardive d’un nouveau mécanisme de sanctions pour les violations des règles de surveillance régionales.
La CEMAC a été encouragée à accélérer les réformes structurelles dans les domaines de la gouvernance et de la régulation pour améliorer la diversification économique et l’inclusivité. Les perspectives soulignent l’importance de la mise en œuvre continue des réformes pour atteindre les objectifs de croissance à long terme.
En conclusion, bien que le redressement économique de la CEMAC montre des signes encourageants, les défis exigent une action rapide et coordonnée. Les recommandations du FMI soulignent le rôle crucial de politiques économiques prudentes et de réformes structurelles dans la navigation des incertitudes à l’horizon.