Plusieurs localités de la région de Grand-Lahou, dans le sud-ouest de la Côte d’Ivoire, avaient été secouées par un tremblement de terre dans la nuit de samedi 11 au dimanche 12 août 2012. Cela fait 11 années.
Les secousses avaient été ressenties peu avant 23 heures dans des villages comme Ahouanou et Irobo, selon des habitants interrogés à l’époque par l’agence Xinhua. “Nous avons entendu des grondements puis nous avons vu que nos maisons tremblaient et que la terre était fissurée par endroits”, ont témoigné des habitants. Le séisme avait été ressenti dans une dizaine de villages des départements de Grand-Lahou et Dabou. Les populations évoquaient deux à trois secousses d’intensités variables.
Heureusement, aucun décès ni dégât matériel majeur n’avait été rapporté. Néanmoins, les populations inquiètes et affectées psychologiquement, avaient fait part de leur émoi. Un comité d’écoute pour gérer les informations et permettre aux populations de vivre dans la quiétude, avait été mis en place par le député de Grand-Lahou.
L’ancien directeur régional de la géologie, Adama Diawara (actuel ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique) avait d’ailleurs effectué une tournée d’explication pour rassurer les populations de Grand-Lahou. Il avait également pris la parole sur les antennes de la Télévision Nationale pour donner des compléments d’informations sur les activités sismiques en Côte d’Ivoire et balayer ainsi d’éventuelles psychoses.
La Côte d’Ivoire est dotée depuis 1962 d’un centre de recherche sismologie et climatologie de renommée internationale mais qui est peu connu des Ivoiriens: il s’agit de la station géophysique de Lamto. Situé dans la réserve scientifique de Lamto, d’environ 2500 ha, en zone de transition forêt- savane, dans le département de Taabo, ce centre a été créé par deux Français, Maxime Lamotte et Jean-Luc Tournier (d’où le nom Lamto).
Il est doté d’une technologie et de personnel qualifié, lui permettant d’avoir des informations géophysiques, comme le moindre tremblement de terre, tsunami et cyclone. Les tremblements de terre qui se sont produits en Haïti, Chili, aux Pyrénées y sont enregistrés.
Considérée comme un centre national de données, cette station est sous la tutelle des ministères de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et des Affaires étrangères. Pour la gestion des projets, elle est l’interface entre les bailleurs de fonds et la Côte d’Ivoire. Les chercheurs français et ivoiriens y effectuent régulièrement des études scientifiques.