Le Parti de l’Unité (Up) dirigé par Joseph Boakai a publiquement retiré ses accusations de corruption contre la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Cette rétractation intervient deux jours après le second tour de l’élection présidentielle au Liberia.
Le communiqué, publié le 14 novembre, a surpris de nombreux observateurs politiques qui s’attendaient à un bras de fer prolongé. Dans le texte, le Parti de l’Unité exprime des excuses officielles pour ses allégations antérieures, reconnaissant que la Cedeao n’a pas influencé le processus électoral en faveur d’un candidat.
La tension avait monté lorsque le Parti de l’Unité avait initialement accusé la Cedeao de corruption, suggérant que l’organisme régional interférait dans les élections. Les dirigeants de la Cedeao, dont le chef de la mission d’observation, le Pr Attahiru Jega, et le Commissaire aux affaires politiques, à la paix et la sécurité, Abdel Fatau Musah, ont immédiatement appelé au calme.
La présidente de la Commission électorale nationale (Nec), Davietta Browne-Lansanah, a également rejeté les allégations lors d’une conférence de presse. Elle a expliqué que la Nec n’avait pas autorisé l’annonce publique des noms des électeurs, contredisant les affirmations du Parti de l’Unité.
Cependant, des détails ont émergé selon lesquels la Nec avait examiné la possibilité d’autoriser les partis à appeler de manière audible les noms des électeurs pendant que les agents des partis vérifiaient la liste d’inscription finale. La réunion prévue à cet effet n’a pas eu lieu, la Coalition pour le changement démocratique (Cdc) et l’Up ne se présentant pas.