Né le 09 février 1959 à Brazzaville, Alain-Bernard Bongo qui plus tard deviendra Ali Bongo Ondimba est un homme d’État gabonais. Membre du Parti démocratique gabonais, il est président de la République du Gabon depuis le 16 octobre 2009.
Après des études primaires et secondaires en France dans l’enseignement privé protestant et catholique et un doctorat en droit à la Sorbonne, il commence une carrière politique en 1981 dans l’ombre de son père Omar Bongo, au sein du comité central du parti démocratique gabonais (PDG) puis au bureau politique comme représentant personnel du président.
Converti à l’islam comme ce dernier, il prend le prénom d’Ali et accède en 1989 au poste de ministre des Affaires étrangères, de la coopération et de la francophonie. L’année suivante, il est élu député dans le bastion familial, la province du Haut-Ogooué, à l’issue des premières élections pluralistes, s’affichant comme représentant de l’aile « rénovatrice » du parti. Il retourne au gouvernement en 1999 en qualité de ministre de la Défense nationale, poste qu’il conservera jusqu’au lancement de la campagne électorale organisée à la suite de la mort d’Omar Bongo (juin 2009) et accède à l’une des vice-présidences du PDG en 2003.
Donné favori pour succéder à son père, il doit surmonter certaines réticences de la « vieille garde » du parti et d’autres prétendants mais est choisi comme candidat du parti « par consensus ». Face à des concurrents pour la plupart autant liés que lui au régime précédent, il est alors élu à la présidence de la République (août 2009) à l’issue d’un scrutin contesté par l’opposition et auquel ne participent que 45 % des électeurs.
Accusé surtout d’être le candidat de la « Françafrique » et alors que des violences postélectorales visant les intérêts français éclatent dans le pays, il affirme sa volonté de rompre avec les pratiques clientélistes du passé et de faire du Gabon un pays émergent dans les années 2020.
En décembre 2011, à l’issue d’élections législatives controversées et face à une opposition affaiblie et divisée dont une partie boycotte le scrutin, le PDG remporte une victoire écrasante avec 114 sièges sur 120 à l’Assemblée nationale.
Malheureusement, après des années de pouvoir, des éléments de l’armée gabonaise, réunis en un « Comité pour la transition et la restauration des institutions » (CTRI), ont annoncé dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 août avoir pris le pouvoir au Gabon, quatre jours après les élections générales.
Franck Hamylton