Au moins huit civils ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi lors d’une attaque de jihadistes présumés visant un camp de déplacés dans le nord du Burkina Faso, a appris l’AFP jeudi de sources locales et sécuritaire.
Mardi soir, “un groupe d’hommes armés a attaqué le site des PDI (personnes déplacées internes) de Wendou. On a enregistré huit morts et une dizaine de blessés”, a déclaré un responsable local, joint par l’AFP.
“Les tirs ont duré près d’une heure. C’est hier (mercredi) matin qu’on a recensé huit morts. On a aussi dénombré plusieurs blessés qui ont été évacués”, a indiqué un habitant, soulignant que le camp qui “accueille les déplacés depuis plus trois ans” n’est pas sécurisé de manière permanente.
“Le nombre des victimes pourrait être plus élevé car plusieurs personnes sont introuvables. On ignore jusque-là si elles ont été tuées, enlevées ou ont réussi à s’enfuir”, a poursuivi cet habitant. Il évoque également “des départs de certains déplacés depuis cette incursion d’hommes armés”.
“Des dispositions ont été prises pour assurer la sécurité du camp et des personnes qui y vivent”, a assuré de son côté une source sécuritaire, déplorant “un triste incident”.
Depuis 2015, le Burkina est pris dans une spirale de violences perpétrées par des groupes jihadistes affiliés à l’Etat islamique et à Al-Qaïda. Elles ont fait plus de 17.000 morts civils et militaires depuis 2015, dont plus de 6.000 depuis le début de l’année 2023, selon l’ONG Acled.
Ces violences ont en outre entraîné le déplacement de plus de deux millions de personnes à l’intérieur du pays, selon le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (Conasur), dont 5,45% dans la province du Séno, où se trouve la commune de Wendou.
Via AFP