Plus de 80 associations et partis politiques maliens ont uni leurs voix pour exiger le retour à l’ordre constitutionnel dans le pays. Deux déclarations distinctes ont été publiées le dimanche 31 mars, appelant la junte malienne à mettre en place une nouvelle architecture institutionnelle en vue d’organiser rapidement des élections présidentielles.
Le Réseau des défenseurs des droits humains au Mali (RDDHM), représentant une cinquantaine d’organisations locales, souligne l’urgence de sortir de l’impasse actuelle, surtout après l’expiration officielle de la période de transition le 26 mars. Selon le président du RDDHM, Souleymane Camara, la transition ne peut pas résoudre tous les problèmes du pays, et il est temps de passer à une nouvelle phase.
Un autre regroupement d’associations et de partis politiques maliens a également lancé un appel similaire à Bamako, soulignant la nécessité d’organiser les élections présidentielles avant la fin de l’année 2024. Ils demandent aux autorités en place de faciliter une concertation rapide et inclusive en vue de mettre en place une nouvelle architecture institutionnelle.
Les signataires des déclarations préviennent qu’ils utiliseront toutes les voies légales et légitimes pour assurer le retour du Mali à l’ordre constitutionnel normal, crucial pour la stabilité politique du pays. En l’absence de réponse satisfaisante, des actions sont envisagées, comme l’a souligné Yaya Sangaré, ancien ministre et secrétaire général de l’Adéma, l’un des principaux partis politiques maliens.
À ce jour, la junte au pouvoir n’a pas encore réagi à ces appels pressants, laissant planer l’incertitude quant aux prochaines étapes dans le processus de transition au Mali.