La justice malienne a réagi aux menaces sécuritaires croissantes dans le nord du pays en lançant une enquête ciblant des leaders terroristes et des séparatistes touareg. Annoncée par le procureur de la Cour d’appel de Bamako, cette initiative vise à enquêter sur des actes de terrorisme, le financement du terrorisme et la détention illégale d’armes de guerre.
Parmi les figures mentionnées dans cette enquête figure Iyad Ag Ghaly, chef au Mali du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda. D’autres jihadistes, dont Housseine Ould Ghoulan et Achafagui Ag Bouhada, ont également été cités. Parallèlement, six responsables séparatistes touareg, Alghabass Ag Intalla, Bilal Ag Acherif, Ibrahim Ould Handa, Fahad Ag Almahmoud, Hanoune Ould Ali et Mohamed Ag Najim, font l’objet de cette enquête.
Les charges incluent des « actes d’une extrême gravité » susceptibles d’être qualifiés d’associations de malfaiteurs, d’actes terroristes, de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme, ainsi que de détention illégale d’armes de guerre. Le procureur souligne que de tels agissements pourraient entraîner des conséquences tragiques pour les populations civiles et militaires.
Cette initiative judiciaire intervient dans un contexte où le Mali, depuis 2012, fait face aux activités de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique, ainsi qu’à des violences de groupes d’autodéfense autoproclamés, aggravant une crise sécuritaire, humanitaire et politique profonde.