Depuis une semaine maintenant, les Zambiens font face à des coupures d’électricité de huit heures par jour, suite à une décision gouvernementale de rationnement. Cette mesure est attribuée à la sécheresse, causée par le changement climatique et le phénomène météorologique El Niño, qui affecte le débit du fleuve Zambèze et de ses affluents, principaux sites des barrages hydroélectriques en Zambie.
Selon le ministre de l’Environnement du pays, Collins Nzovu, le débit du fleuve Zambèze et de la rivière Kafue, sur lesquels reposent la production d’électricité à hauteur de 80%, est à seulement 30% de son niveau habituel en raison de la sécheresse.
Cette décision de rationnement affecte la vie quotidienne et l’économie du pays. Les coupures d’électricité sont principalement planifiées pendant la nuit, avant 8 heures du matin, mais leur impact est significatif. Le gouvernement justifie ces mesures en affirmant qu’elles sont nécessaires pour garantir la stabilité énergétique jusqu’à la prochaine saison des pluies.
Cette situation met en lumière la vulnérabilité de nombreux pays africains dépendants de l’hydroélectricité, tels que le Lesotho, le Mozambique et le Zimbabwe, face aux effets du changement climatique. Sebastian Sterl, spécialiste des énergies propres en Afrique, avertit que les différences entre les années humides et sèches vont s’accentuer, entraînant des conséquences négatives sur la production d’électricité.
Au cœur de la production électrique zambienne se trouve le barrage de Kariba, sur le fleuve Zambèze. La réserve d’eau est actuellement inférieure à 15% de sa capacité normale, ce qui suscite des préoccupations quant à la production d’électricité à long terme. Les autorités s’efforcent de maintenir le niveau d’eau au-dessus du seuil critique, mais la situation reste préoccupante alors que la saison des pluies n’a pas apporté les précipitations attendues.