L’Agence française de développement (AFD) et l’École du patrimoine africain (EPA) ont officialisé leur collaboration par la signature d’un programme de recherche novateur intitulé « Restitution des biens culturels du Bénin : entre politiques publiques et enjeux patrimoniaux ». Cette annonce fait suite à la visite de Rémy Rioux, directeur général de l’AFD, à l’épave, le mardi 19 mars dernier.

Ce programme, d’une durée de trois ans, vise à élaborer un cadre théorique et opérationnel pour analyser les processus sociaux et juridico-politiques liés à la restitution des biens culturels, leur patrimonialisation et leur intégration dans les nouveaux paradigmes de coopération au développement. Il s’inscrit dans la volonté commune de promouvoir la culture et le patrimoine, des priorités partagées entre le gouvernement béninois et la France.

Selon Franck Ogou, directeur de l’EPA, cette coopération revêt une importance capitale. « Cette coopération qui va s’élargir à d’autres problématiques permettra à la seule institution de formation dans le domaine du patrimoine en Afrique de mettre à la disposition des Etats africains des cadres techniques capables de relever les défis qui se pose au patrimoine africain. Nous allons continuer à travailler avec les équipes de l’AFD dans ce sens », a-t-il expliqué.

Ce partenariat inclut également la collaboration avec le Laboratoire d’analyses et de recherche religions, espaces et développement (LARRED) de l’Université d’Abomey-Calavi et le Laboratoire anthropologie, archéologie, biologie (LAAB) de l’Université Paris-Saclay. Il s’adresse à un large public, notamment aux étudiants, doctorants, enseignants-chercheurs, chercheurs, professionnels du patrimoine culturel et autres acteurs impliqués dans les processus de restitution des biens culturels au Bénin, en Afrique et en France.

Rémy Rioux, Directeur général de l’AFD, exprimant son engagement envers la promotion de la culture et du patrimoine, à indiqué que cette « collaboration avec l’EPA contribue à la formation des professionnels du patrimoine africain et permet de capitaliser sur la magnifique expérience béninoise des restitutions qui inspire un grand nombre de pays, en Afrique et au-delà ».

En parallèle de ce programme de recherche, l’EPA mène des initiatives concrètes telles que le chantier des collections en partenariat avec l’Institut national du patrimoine français (INP), visant à renforcer les capacités des acteurs du patrimoine africain. Cette dynamique reflète l’engagement continu pour la préservation et la valorisation du patrimoine culturel en Afrique, avec des retombées tangibles pour les générations présentes et futures.

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