En Côte d’Ivoire, entre janvier et septembre 2023, plus de 5 000 cas de Violences Basées sur le Genre (VBG) ont été signalés, selon les données du Programme national de lutte contre les VBG. Josiane Bessi, directrice de ce programme, a révélé ces chiffres lors d’une conférence de presse le 21 novembre 2023.
L’ampleur de ce problème a été soulignée par Mme Bessi, affirmant que les VBG sont une « réalité tangible en Côte d’Ivoire ». Elle a expliqué qu’au cours de cette période, 5 360 cas ont été signalés et pris en charge, avec des types de violence allant du viol à la maltraitance psychologique.
Pourtant, ces statistiques ne reflètent que la partie visible de l’iceberg, car selon le système national de collecte de données VBG de 2022, près de 7 919 cas ont été rapportés et pris en charge. L’année 2022 a également vu 400 cas de VBG portés devant les autorités judiciaires.

L’enquête démographique et de santé a révélé des chiffres alarmants, montrant que 26 % des femmes âgées de 15 à 49 ans ont subi des actes de violence physique depuis l’âge de 15 ans. Des problèmes tels que le mariage précoce, le déni de ressources et la maltraitance psychologique sont autant de réalités que les femmes ivoiriennes doivent affronter.
Face à ces défis, le gouvernement ivoirien a mis en place des mesures novatrices pour lutter contre les VBG. Des initiatives politiques, législatives et programmatiques ont été adoptées dans le but de créer un environnement plus sûr pour les femmes.
Cependant, le rapport de 2016 souligne que des problèmes profondément enracinés persistent, avec 36,7 % des femmes âgées de 15 à 49 ans et 10,9 % de filles âgées de 0 à 14 ans ayant subi des mutilations génitales.