Au Gabon, des membres de l’armée gabonaise se sont rassemblés sous le nom de « Comité pour la transition et la restauration des institutions » (CTRI) et ont annoncé dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 août avoir pris le pouvoir dans le pays, seulement quatre jours après les élections générales.
Le Centre gabonais des élections (CGE) venait tout juste de proclamer la victoire d’Ali Bongo Ondimba à la présidentielle lorsque des militaires en uniforme ont fait irruption sur la chaîne nationale Gabon 24. Se déclarant comme faisant partie des Forces de défense et de sécurité, ils ont annoncé la création d’un Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).
« Au nom du peuple gabonais, [nous] avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place », a déclaré le colonel qui a lu le communiqué. Selon le média Jeune Afrique, il s’agit d’Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, qui dirigeait jusqu’alors le camp Baraka à Libreville et faisait partie du Régiment de commandement d’appui et de soutien de l’armée de terre.
Annulation des résultats
« À cet effet, les élections générales du 26 août 2023 ainsi que les résultats tronqués sont annulés. Les frontières sont fermées jusqu’à nouvel ordre », a ajouté ce dernier, qui – reconnaissable à son béret bleu foncé – avait pris les rênes de ce régiment en mars 2020. Ulrich Manfoumbi Manfoumbi était accompagné lors de cette annonce par plusieurs autres colonels, issus de différents corps d’armée.
Parmi eux se trouvait Aimé-Vivian Oyini. Portant le matricule GR 0047/06, ce dernier provient de la garde républicaine, où il avait été nommé chef d’état-major en remplacement du général de brigade Manuel Gafar Mougouima Daouda. La garde républicaine est dirigée par un cousin d’Ali Bongo Ondimba, le général Brice Clotaire Oligui-Nguema, qui n’a pas pris la parole depuis l’annonce du CTRI.