En ce début de 2024, les pays à faible revenu (PFR) se retrouvent au bord d’une crise financière, selon un rapport alarmant du Fonds monétaire international (FMI). Les coûts de service de la dette explosent, atteignant 60 milliards de dollars par an, mettant en péril les budgets nationaux et compromettant la capacité de ces pays à investir dans des secteurs essentiels.
Bien que le Ghana ait été le dernier à solliciter un allégement de dette il y a plus d’un an, le FMI souligne que les PFR restent vulnérables. Les coûts de service de la dette demeurent un obstacle majeur, qui entrave les investissements dans l’éducation, la santé et l’infrastructure.
Le rapport identifie plusieurs facteurs contribuant à la pénurie de liquidités. Une augmentation de l’emprunt gouvernemental pour atténuer les chocs économiques, associée à une hausse des coûts d’emprunt des banques centrales pour maîtriser l’inflation, crée un environnement difficile. De plus, la dépendance croissante du secteur privé pour le financement expose ces nations à des chocs financiers mondiaux.
Les réformes politiques sont urgentes, comme l’ont démontré des pays tels que l’Angola, la Gambie, le Nigeria et la Zambie, qui ont entrepris des réformes significatives des subventions énergétiques pour stimuler le développement. Cependant, de nombreux pays accusent du retard, notamment dans l’augmentation des recettes, nécessitant des mesures telles que l’élargissement de l’assiette fiscale et la réduction des exonérations fiscales.
Face à ces défis, le FMI appelle à une mobilisation active de financements à moindre coût. Certains analystes suggèrent même une approche plus systémique pour restructurer la dette des PFR, bien que cela nécessite des améliorations de rapidité et de prévisibilité.
Dans ce contexte délicat, la situation financière des PFR est sous haute tension. La surveillance continue est cruciale, avec des scénarios optimistes possibles, mais la nécessité de réformes profondes et d’une coopération mondiale pour assurer un avenir plus fort et plus résilient pour ces nations vulnérables.