Samedi dernier, la capitale burkinabè a été secouée par deux disparitions majeures. Le journaliste Alain Alain et le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni ont été enlevés à leurs domiciles respectifs.
Alain Alain, célèbre pour sa chronique « Le défouloir » sur la populaire radio Oméga, a été enlevé à l’aube par des individus armés et encagoulés se faisant passer pour des agents de l’Agence nationale des renseignements. Selon les proches du journaliste, les ravisseurs avaient promis de le ramener avant 8h00 pour son émission. Cependant, trois jours après l’incident, Alain Alain reste introuvable, plongeant sa famille et ses collègues dans l’angoisse.
Le même jour, dans l’après-midi, le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni a été kidnappé à son domicile, accompagné du colonel Jules Hato Syan, ancien directeur central des Transmissions. Bamouni, reconnu pour son rôle crucial dans la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso, avait récemment été rapatrié du Niger et préparait un stage en Italie. Les deux officiers ont été enlevés par des hommes encagoulés, laissant leurs familles et collègues militaires dans une incertitude totale.
La disparition de ces deux figures emblématiques a provoqué des réactions vives. La direction générale d’Oméga a immédiatement condamné l’enlèvement d’Alain Alain, demandant des réponses rapides et des actions pour retrouver le journaliste. Du côté militaire, l’inquiétude est palpable, alors que les autorités cherchent à comprendre les motivations derrière ces enlèvements simultanés.