Le président américain Donald Trump vient d’annoncer une rude intensification de sa politique commerciale envers la Chine, en réponse aux récentes mesures restrictives adoptées par Pékin dans le secteur des terres rares. À partir du 1ᵉʳ novembre (ou potentiellement plus tôt), les États-Unis appliqueront des droits de douane supplémentaires de 100 % sur les marchandises chinoises, s’ajoutant aux surtaxes déjà en vigueur.
Cette mesure s’inscrit dans un contexte de crispation qui ne cesse de monter : Trump dénonce ce qu’il qualifie de posture « commercialement agressive » de la Chine et affirme qu’il n’y a « plus de raison » de tenir la réunion prévue avec le président chinois Xi Jinping, initialement programmée lors du sommet APEC en Corée du Sud.
Les nouveaux tarifs annoncés concernent non seulement des produits généraux, mais aussi des secteurs spécifiques tels que l’acier, l’aluminium, le cuivre, les produits pharmaceutiques, et l’ameublement. Certains droits pourraient, selon des estimations, dépasser 150 à 200 % au total quand on additionne les taxes actuelles et les nouvelles.
Cette relance de l’offensive marque la fin d’une trêve commerciale précaire entre les deux puissances. Les marchés, sensibles à ce regain de tensions, montrent déjà des signes de nervosité, notamment à Wall Street, où les indices boursiers ont reculé suite à l’annonce.
L’évolution reste à suivre : ces mesures pourraient être étendues à d’autres secteurs stratégiques, et la riposte chinoise n’est pas exclue, ce qui risque de renforcer les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.