La Cour constitutionnelle de Corée du Sud a validé, vendredi 04 avril 2025, la destitution du président Yoon Suk Yeol, actant ainsi la fin de son mandat après une crise politique qui a chamboulée le pays.
Les huit juges de l’institution se sont prononcés à l’unanimité en faveur de la destitution, estimant que M. Yoon avait « trahi la population » en proclamant illégalement la loi martiale le 3 décembre 2024. Ce jour-là, il avait déployé des troupes à l’Assemblée nationale et tenté d’arrêter des élus et des magistrats, suscitant un tollé national et international.
« Ses décisions étaient inconstitutionnelles et ont porté atteinte aux fondements démocratiques du pays », a déclaré le juge président Moon Hyung-Bae, lors de l’annonce du verdict, retransmise en direct sur des écrans géants devant le tribunal, rapportent des médias internationaux.
À l’annonce du jugement, une foule de 100 000 opposants massés à Séoul a laissé éclater sa joie, célébrant un verdict perçu comme une victoire de la démocratie sud-coréenne.
M. Yoon devient ainsi le deuxième président du pays à être destitué, huit ans après Park Geun-hye en 2017. Une élection présidentielle anticipée devra être organisée dans un délai de soixante jours, conformément à la Constitution sud-coréenne.