Côte d’Ivoire : Un nouveau projet de loi pourrait limiter la liberté de la presse

Un projet de loi sur les communications électroniques en Côte d’Ivoire est au cœur d’une vive controverse, particulièrement parmi les journalistes, qui craignent qu’il ne restreigne la liberté de la presse. Ce projet examiné à l’Assemblée nationale a été adopté à l’unanimité, mais un court alinéa a attiré l’attention et les critiques.

L’article 214, paragraphe trois, stipule que toute interception, divulgation, publication ou utilisation du contenu des messages électroniques, sans le consentement explicite de l’auteur ou du destinataire, pourrait entraîner des peines sévères, y compris cinq ans d’emprisonnement et une amende de 10 millions de francs CFA.

Alors que le ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, Ibrahim Kalil Konaté, affirme que le but du projet est d’améliorer la protection de la vie privée, certains députés, comme Tiémoko Assalé, un ancien journaliste indépendant, craignent que cela ne soit un obstacle pour les journalistes d’investigation et une grave atteinte à la liberté de la presse.

L’Organisation nationale des journalistes d’investigation de Côte d’Ivoire (ONJI-CI) s’est également prononcée contre cette loi, soulignant qu’elle pourrait dissuader les journalistes de mener certaines enquêtes ou de divulguer des informations cruciales pour le public. Ils estiment également que cela pourrait compliquer la protection des sources, compromettre l’indépendance journalistique et accroître les risques juridiques lors de la collecte de preuves.

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