À trois mois de la prochaine élection présidentielle, le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a officialisé ce mardi sa décision de briguer un quatrième mandat. Cette annonce, faite à la veille de la date limite de dépôt des candidatures, marque un tournant politique majeur pour le pays et suscite d’ores et déjà de vives réactions.
Alassane Ouattara, arrivé au pouvoir en 2010, a justifié sa décision par la nécessité de poursuivre les chantiers de développement entamés et de garantir la stabilité du pays. Selon ses partisans, sa candidature est perçue comme un gage de continuité et de progrès, notamment dans les domaines de l’économie, des infrastructures et de la réconciliation nationale. Ils mettent en avant les réalisations de ses deux premiers mandats, marqués par une croissance économique significative et une amélioration du cadre de vie.
Cependant, cette annonce intervient dans un contexte politique tendu. L’opposition, qui avait initialement appelé au boycott de l’élection en raison de la contestation de la constitutionnalité d’un troisième mandat, se trouve désormais face à un nouveau dilemme. La question de la légitimité de cette quatrième candidature, au regard de la constitution ivoirienne, reste un point de discorde majeur. Les détracteurs de Ouattara craignent une concentration excessive du pouvoir et redoutent que cette décision ne ravive les tensions politiques latentes, voire ne conduise à de nouvelles crises.
La date limite de dépôt des candidatures approche à grands pas, et il sera crucial d’observer la réaction des autres forces politiques et la manière dont le processus électoral se déroulera. La communauté internationale suit avec attention cette évolution, appelant à des élections transparentes, inclusives et pacifiques, qui respectent les principes démocratiques et la volonté du peuple ivoirien.