Le Congrès américain s’est saisi, jeudi 20 novembre 2025, du dossier nigérian après la décision du président Donald Trump de classer le Nigeria parmi les pays « particulièrement préoccupants » en matière de liberté religieuse.
La Maison Blanche affirme que les communautés chrétiennes y subissent des persécutions massives, une position que les parlementaires ont examinée lors d’un débat marqué par de profondes divergences entre républicains et démocrates.
Ouvrant les discussions, le Républicain Christopher Smith, membre influent de la Commission des affaires étrangères, a soutenu sans réserve la ligne présidentielle. Il a dénoncé « le foyer des persécutions anti-chrétiennes les plus brutales » et accusé les autorités nigérianes de laisser les auteurs des violences agir « en toute impunité ».
L’élu a réclamé des sanctions ciblées, incluant interdictions de voyager et gels d’avoirs contre les personnes et entités impliquées.
En face, la démocrate Sara Jacobs a privilégié une approche diplomatique, jugeant les menaces de l’exécutif « irresponsables ». Elle a appelé à un dialogue renforcé avec Abuja afin d’encourager des réformes institutionnelles et une meilleure protection des communautés vulnérables.
Aucun vote n’a été organisé à l’issue des échanges et aucune résolution contraignante n’a été adoptée. Selon l’administration américaine, une délégation gouvernementale nigériane est actuellement à Washington pour discuter de la situation. Abuja continue de rejeter les accusations de persécutions religieuses, estimant que l’insécurité persistante découle davantage du banditisme et des conflits liés aux ressources que d’une motivation confessionnelle.
