La situation sécuritaire et des droits de l’homme au Burkina Faso demeure préoccupante, incitant le gouvernement de transition à prolonger l’ordre de « mobilisation générale » pour une année supplémentaire.
La décision, annoncée mercredi 24 mars, vise à consolider les progrès réalisés et à intensifier la lutte contre le terrorisme, dans un contexte marqué par des attaques terroristes récurrentes et des blocus dans plusieurs provinces, notamment la province du Yagha, échappant au contrôle des forces régulières.
Les conséquences humanitaires de cette insécurité sont dramatiques, avec des familles contraintes de fuir en quête de nourriture et de médicaments. Ce week-end, de nombreuses mères de famille de Solhan ont entrepris une marche vers Pouytenga, à plus d’une centaine de kilomètres, pour subvenir aux besoins de leurs enfants.
Cependant, cette mobilisation générale soulève des préoccupations quant aux abus et aux réquisitions forcées, dénoncés vivement par la société civile. Le Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme des Nations unies, Volker Turk, a qualifié la situation d’« alarmante », soulignant les critiques à l’égard des forces loyalistes pour leurs expéditions punitives et leurs arrestations arbitraires.
Il appelle à des enquêtes approfondies et transparentes pour faire la lumière sur les violations des droits de l’homme.