Alors que la Côte d’Ivoire s’approche de l’élection présidentielle de 2025, les questions d’identité et de légitimité électorale prennent une résonance particulière. Dans ce contexte tendu, le député-maire de Tiassalé, Assalé Tiémoko, a dénoncé la présence de fraudeurs présumés sur la liste électorale de sa commune, affirmant détenir des preuves de l’inscription de non-Ivoiriens. Après un communiqué de recadrage émis par le ministère de la Justice, il a réagi pour clarifier sa démarche et son engagement dans cette affaire.
Le ministère a rappelé que la gestion des listes électorales relève de la Commission électorale indépendante (CEI), et a précisé que toute demande de radiation d’un électeur indûment inscrit doit être adressée à cette commission, et non au ministère. En réponse, Assalé Tiémoko insiste sur le fait qu’il n’a jamais sollicité de radiations, précisant : « Ce n’est pas à la CEI qu’on traite les questions sur la contestation de nationalité ».
Il critique également la lenteur du ministère, qui a attendu 15 mois pour réagir à sa saisine, alors même que des élections cruciales approchent. Cette polémique s’inscrit dans un contexte où la question de la nationalité reste sensible, notamment à l’approche des élections de 2025, où les enjeux d’appartenance nationale et de transparence électorale sont au cœur des débats.
Assalé Tiémoko estime que les fraudes sur la nationalité et l’inscription irrégulière sur les listes électorales mettent en péril la crédibilité du scrutin présidentiel. « La justice est rendue au nom du peuple, et chaque citoyen a le droit d’exiger que le service public de la justice fonctionne bien », déclare-t-il, manifestant son attachement à un processus électoral intègre.
Dans un climat où la moindre contestation électorale peut raviver des tensions, l’affaire prend une ampleur qui dépasse la commune de Tiassalé. Assalé Tiémoko a ainsi prévu une intervention en direct sur Facebook, ce dimanche 27 octobre à 19 heures, pour exposer les détails de son dossier et expliquer sa démarche, dans l’espoir de « faire toute la lumière sur cette affaire ».
À l’aube de 2025, cet échange tendu entre le ministère de la Justice et un élu met en lumière l’enjeu essentiel de la transparence électorale et de la sauvegarde de la nationalité ivoirienne dans un contexte où chaque voix pourrait peser lourd dans les urnes.