Une clinique privée à Thoune, en Suisse, a récemment ouvert un centre dédié aux personnes de 18 à 25 ans dépendantes de TikTok. Avec ses 30 places, le centre a atteint sa capacité maximale un mois après son ouverture, entraînant une liste d’attente de plusieurs semaines.
Bien que l’utilisation des réseaux sociaux ne soit pas interdite pendant le traitement, les patients sont encouragés à explorer des alternatives telles que la peinture, le sport, ou la méditation, en complément des thérapies conventionnelles. Le Dr. Stephan Kupferschmid, médecin en chef de la clinique, souligne que cette initiative répond à une observation des centres précédents, révélant l’impact significatif des médias sociaux sur les jeunes adultes en traitement pour dépression ou troubles anxieux.
L’Institut Fédératif des Addictions Comportementales (IFAC) indique qu’en Europe, le taux de cyberdépendance varie entre 1% et 18,7%. Les utilisateurs de TikTok ont consacré en moyenne 95 minutes par jour à l’application en 2022, surpassant Snapchat de quatre fois et Twitter de trois fois.
En février, l’Union européenne a ouvert une enquête axée sur l’évaluation des risques de dépendance générés par les algorithmes de TikTok. Cette démarche souligne la préoccupation croissante à l’égard des impacts potentiels des plateformes sociales sur la santé mentale des jeunes, suscitant des initiatives telles que celle de la clinique suisse.