Le Premier ministre nigérien, Lamine Zène, a vivement critiqué la la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour avoir annulé une rencontre de médiation prévue à Niamey le jeudi 25 janvier. La délégation de la CEDEAO, chargée de cette mission de négociation, a justifié son absence en invoquant des problèmes techniques, ce que le Premier ministre a qualifié de « dérobade » et d’attitude « inacceptable ».
Selon le Premier ministre, cette annulation montre que la CEDEAO refuse un dialogue constructif avec le Niger, ce qui renforce leur détermination à défendre la souveraineté de leur peuple.
Depuis le coup d’État survenu au Niger le 26 juillet 2023, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a pris une série de mesures de rétorsion à l’encontre du Niger. Parmi ces mesures figurent des sanctions économiques, la fermeture des frontières et le gel des avoirs de la République du Niger dans les banques centrales de la CEDEAO.
Ces sanctions ont eu un impact significatif sur la population nigérienne et les activités commerciales des pays voisins d’Afrique de l’Ouest. Le régime militaire au pouvoir a vivement dénoncé ces sanctions, les qualifiant d’illégales, inhumaines et humiliantes.
La libération de Salem Bazoum, fils de l’ancien président Mohamed Bazoum, le 8 janvier 2024, après plus de cinq mois de détention suite au coup d’État, a été perçue comme un geste de bonne volonté des autorités militaires nigériennes envers la CEDEAO. Cependant, l’ancien président Mohamed Bazoum reste toujours détenu.