Un chercheur australien, Clas Weber, spécialiste en philosophie de l’esprit et de l’IA, suggère qu’une technologie permettant de télécharger l’esprit humain pourrait créer une copie virtuelle dans un robot. Dans un article pour The Conversation, il évoque la possibilité que cette avancée, relevant du transhumanisme, soit réalisable dans une décennie, soulignant les défis techniques, philosophiques et métaphysiques qui l’accompagnent.
Actuellement, la complexité du cerveau humain, avec ses 86 milliards de neurones et 85 milliards de cellules non neuronales, représente un défi monumental. Bien que des progrès aient été réalisés, comme la cartographie du cerveau d’une mouche, cartographier un cerveau humain complet et reproduire son fonctionnement nécessitera des avancées significatives dans la technologie de téléchargement de l’esprit.
Une question cruciale concerne la conscience de l’esprit artificiel résultant du téléchargement. Weber souligne que la plupart des philosophes considèrent aujourd’hui que l’esprit est quelque chose de physique. Bien que l’intelligence artificielle puisse reproduire certains aspects du cerveau, la création d’une conscience synthétique reste un défi majeur.
Le débat entre le camp biologique et le camp mental soulève des questions métaphysiques sur l’identité. Si le corps fait l’être, le transfert de données ne garantit pas l’immortalité, créant simplement un réseau de neurones avec des souvenirs. En revanche, si l’esprit fait l’être, le téléchargement pourrait représenter une véritable continuation de la vie mentale.
Le transhumanisme, avec la perspective d’une vie éternelle numérique, suscite des questions éthiques et philosophiques. Bien que cette réalité reste incertaine, la possibilité de voir son être téléchargé dans un ordinateur soulève des scénarios dystopiques explorés par de nombreux auteurs et cinéastes de science-fiction.