La Russie et la Chine ont annoncé, le mercredi 6 mars, un partenariat en vue d’ériger une centrale nucléaire sur la Lune. L’objectif de ce projet, dévoilé par le directeur général de Roscosmos, Yuri Borisov, est de livrer et d’installer une unité de production d’énergie lunaire entre 2033 et 2035, en collaboration avec leurs homologues chinois. Cette initiative vise à fournir une source d’énergie vitale pour les futures bases humaines sur le satellite naturel de la Terre.
Cette annonce survient après la signature en 2021 d’un protocole d’accord mutuel entre la Russie et la Chine pour coopérer à la création d’une station internationale de recherche lunaire. Pendant ce temps, les États-Unis accélèrent leur programme Artemis, avec pour objectif de revenir sur la Lune et d’établir une base permanente pour des missions habitées plus lointaines. La sonde Odysseus d’Intuitive Machines a récemment marqué l’histoire en devenant le premier vaisseau américain à se poser sur la surface lunaire en près de cinquante ans.
Parallèlement, la Russie travaille sur la conception d’un vaisseau spatial à propulsion nucléaire, tandis que la Chine prévoit d’envoyer trois missions (Chang’e 6, Chang’e 7 et Chang’e 8) pour tester des technologies clés en vue de la construction d’une base robotisée pour la recherche et les expériences. Roscosmos a pour objectif d’envoyer des cosmonautes sur la Lune d’ici la prochaine décennie et de construire une base lunaire d’ici 2031.
Il est intéressant de noter que les États-Unis sont également engagés dans l’exploration de l’énergie nucléaire lunaire, avec trois entreprises impliquées dans le cadre du programme Artemis. Cependant, le pays a exprimé des préoccupations quant à la possibilité que la Russie envoie des armes nucléaires dans l’espace pour cibler des satellites.