La Russie a subi un échec retentissant le vendredi 28 novembre 2025 derniers, lorsqu’un missile balistique lancé depuis la base de Dombarovsky, dans le sud-est du pays, a échoué. L’engin a dévié de sa trajectoire, est allé hors de contrôle puis s’est écrasé à seulement quelques mètres du pas de tir. La vidéo de l’incident montre le missile se retourner, perdre toute poussée, puis exploser dans un nuage de feu, signe probable d’un dysfonctionnement grave.
Selon plusieurs analystes, il s’agirait du missile intercontinental RS-28 Sarmat, largement présenté par le président Vladimir Poutine comme l’arme de la suprématie russe, capable d’emporter de nombreuses ogives thermonucléaires sur 18 000 km. Mais depuis son unique test réussi en 2022, ce missile accumule les revers. Cette nouvelle défaillance risque de compromettre sérieusement les projets de modernisation de l’arsenal nucléaire russe.
L’échec du Sarmat intervient alors que l’armée russe est déjà fortement éprouvée. Engagée depuis plus de deux ans en Ukraine, éprouvant matériel, effectifs et moral. La répétition de tels incidents pourrait fragiliser la crédibilité de la dissuasion nucléaire russe, d’autant que les vieux missiles qu’il était censé remplacer (tels que les R-36M2 vieillissants) vieillissent sans successeur fiable.
Par ailleurs, cet échec survient dans un contexte plus vaste de remise en cause des prétentions russes en matière d’armement stratégique : l’arsenal censé inquiéter l’Occident montre des signes d’obsolescence et de fragilité. Plusieurs observateurs évoquent désormais un possible ralentissement de la modernisation militaire russe, ce qui pourrait modifier l’équilibre global entre puissances nucléaires.


