La décision du président sénégalais, Macky Sall, de reporter indéfiniment les élections présidentielles prévues le 25 février a suscité des préoccupations au sein de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette annonce intervient dans un contexte de tensions politiques, avec notamment un différend entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel concernant une affaire présumée de corruption de juges, ainsi qu’une controverse autour de la bi-nationalité d’un candidat après la publication de la liste définitive des candidats.
« J’ai signé le décret 2024-106 du 3 février 2024 abrogeant le décret 2023-22-83 du 29 novembre 2023 portant convocation du corps électoral. J’engagerai un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé et réconcilié », a expliqué le président Sall dans un discours à la Nation le samedi 3 février.
La Commission de la CEDEAO, dans un communiqué publié depuis Abuja, a exprimé sa préoccupation face à ces développements et a appelé les autorités sénégalaises à accélérer les processus pour fixer une nouvelle date pour les élections. Elle a également exhorté toutes les parties prenantes à privilégier le dialogue et la concertation afin de garantir des élections transparentes, inclusives et crédibles.
Malgré les défis actuels, la CEDEAO a salué la décision du Président Sall de ne pas se présenter pour un nouveau mandat et l’a encouragé à continuer à promouvoir la démocratie au Sénégal. Cependant, l’absence de date précise pour la tenue du scrutin soulève des questions quant à la stabilité politique et à l’avenir démocratique du pays.
En conclusion, le report de la présidentielle au Sénégal suscite des inquiétudes au sein de la CEDEAO, qui reste vigilante quant à l’évolution de la situation politique dans le pays.