Depuis 2015, une loi rend l’école obligatoire pour tous les enfants de 6 à 16 ans. Cependant, des enfants échappent au système scolaire pour diverses raisons. Les classes passerelles visent à donner accès à l’éducation aux enfants non-scolarisés ou déscolarisés, permettant ainsi de combler leur retard et de les réintégrer dans le système éducatif classique.
Pour l’année scolaire 2021-2022, on dénombrait 277 classes passerelles, qui ont encadré 5892 enfants, dont 2987 filles. Durant l’année scolaire 2022-2023, 166 classes passerelles étaient réparties dans différentes régions administratives et ont bénéficié à 4932 enfants, dont 2661 filles.
Les classes passerelles sont conçues pour les enfants de 9 à 14 ans qui n’ont pas eu accès à l’éducation formelle ou qui ont été déscolarisés précocement. Ils suivent un programme d’apprentissage accéléré en lecture, écriture et mathématiques, puis passent un test pour intégrer un niveau du cycle formel.
Ces classes se déclinent en trois niveaux : le cours préparatoire unique (CP1 et CP2), le cours élémentaire unique (CE1 et CE2) et le cours moyen unique (CMU). L’objectif est de donner une éducation accélérée aux enfants pour qu’ils comblent leur retard.
Pour l’année scolaire 2023, 3014 enfants provenant des classes passerelles sont proposés pour intégrer les classes du primaire dans le système formel. Cette initiative est saluée comme un moyen efficace de réduire le travail des enfants, notamment dans les régions cacaoyères.
Les classes passerelles sont considérées comme une solution pour l’enseignement universel obligatoire, permettant de réintégrer les enfants non scolarisés dans les écoles formelles et de lutter contre le travail des enfants. Des partenaires nationaux et internationaux soutiennent ces efforts.
Les classes passerelles offrent une seconde chance aux enfants privés d’éducation et les aident à s’épanouir. Des études sont menées pour élaborer des stratégies innovantes et efficaces d’éducation et de formation des enfants non scolarisés, afin de lutter contre l’analphabétisme et la pauvreté.