Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Adama Diawara, a dévoilé, jeudi 16 novembre, la nouvelle feuille de route de l’enseignement supérieur en Côte d’Ivoire. Devant un auditoire composé de présidents d’universités, d’enseignants et de leaders académiques, le ministre a annoncé un délai de deux ans pour l’adaptation à la nouvelle loi N°2023-423, promulguée le 22 mai 2023.
Cette réforme majeure vise à moderniser la gouvernance du secteur, incitant les universités publiques et privées à établir des partenariats solides. Adama Diawara a souligné l’importance de ces alliances, affirmant que “les conventions entre les universités et les établissements privés feront l’objet d’une évaluation annuelle, contribuant ainsi à garantir la qualité des formations et des activités de recherche”.
Afin de stimuler le financement de la recherche par le secteur privé, le ministère envisage des actions concrètes, notamment par le biais du Fonds pour la Science, la Technologie et l’Innovation (FONSTI). Des incitations fiscales seront également explorées pour encourager ces investissements.
La nouvelle loi introduit des ajustements majeurs, obligeant les nouveaux bacheliers à suivre des cours de mise à niveau au début de l’année académique. En outre, l’enseignement ne sera plus limité aux salles de classe traditionnelles, avec la possibilité d’adopter des méthodes à distance, que ce soit par correspondance physique, numérique, en ligne, ou via des dispositifs hybrides.
Bien que plusieurs décrets d’application aient déjà été validés, d’autres sont en cours de développement en Conseil des ministres. Les universités et établissements privés sont appelés à anticiper ces changements, ouvrant ainsi la voie à une ère nouvelle et dynamique pour l’enseignement supérieur en Côte d’Ivoire.