Le candidat indépendant à la présidentielle ivoirienne du 25 octobre 2025, Ahoua Don Mello, justifie sa candidature comme la voix des oubliés et des bâtisseurs d’une Afrique souveraine.

« Je me porte candidat au nom de ceux qu’on n’écoute plus », déclare M. Don Mello, évoquant les populations marginalisées, exclues des grandes décisions qui façonnent pourtant leur quotidien. Sa candidature se veut celle des paysans, commerçants, artisans, chômeurs, élèves, étudiants, employés et employeurs « qui font vivre le pays sans jamais être entendus ».

Il étend son engagement aux chefs de communautés traditionnelles et religieuses, ainsi qu’aux familles frappées par l’exclusion sociale, la précarité, et la cherté de la vie. Il dénonce une situation dans laquelle des jeunes diplômés, faute de débouchés, deviennent une charge pour leurs familles, alors qu’ils devraient en être la force motrice.

Le candidat indépendant n’oublie pas non plus les victimes des crises successives qu’a connues la Côte d’Ivoire depuis les années 2000. Il se dit solidaire des prisonniers politiques et de toutes celles et ceux qui attendent toujours justice, réparation et reconnaissance.

« Je pense également à ces jeunes dont l’engagement politique a fermé les portes de l’emploi et des marchés publics, et qui ont été contraints à l’exil », précise-t-il.

Son message résonne aussi comme un appel à la mémoire et à la dignité des générations oubliées, de ces hommes et femmes qui, malgré des décennies de service et de patience, n’ont jamais accédé à un contrat de travail stable, ni bénéficié d’un quelconque soutien de l’État.

Au-delà de la Côte d’Ivoire, Ahoua Don Mello inscrit sa candidature dans une perspective panafricaine. « Ma candidature est enfin celle de tous les souverainistes et panafricanistes, en Côte d’Ivoire comme à travers le continent et la diaspora », conclut-il, soulignant sa volonté de redonner aux peuples africains leur droit à l’autodétermination.

Dans un paysage politique dominé par les grandes formations traditionnelles, la démarche d’Ahoua Don Mello se veut une alternative citoyenne, portée par les voix souvent tues de la société ivoirienne. Reste à savoir si ce message trouvera un écho suffisant dans les urnes, dans un contexte électoral encore marqué par les clivages et les blessures du passé.

Ancien directeur général du Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD), et ancien vice président du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), il  fait partie des cinq candidats retenus avec Alassane Ouattara, Lagou Henriette, Simone Ehivet Gbago et Jean-Louis Billon.

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