La Société financière internationale (IFC) a récemment annoncé un partenariat de 23,3 millions de dollars (34,5 milliards naira nigérian) avec Johnvents Industries Limited, un acteur majeur dans l’industrie agro-industrielle et manufacturière au Nigeria. Cette collaboration vise à moderniser et agrandir l’usine de transformation de cacao de Johnvents, située dans l’État d’Ondo.
L’objectif est de doubler la capacité de production, passant ainsi à 120 tonnes métriques de cacao par jour. Cette initiative, en plus d’accroître la productivité, ouvrira de nouvelles opportunités pour les agriculteurs locaux en assurant des revenus stables et une croissance économique durable.
« Ce soutien contribuera à renforcer nos opérations et à dynamiser notre engagement en faveur de la durabilité, de la traçabilité et de la croissance inclusive. En doublant notre capacité de production et en augmentant notre potentiel d’exportation, nous visons à apporter plus de valeur à toutes les parties prenantes et à contribuer de manière significative à la diversification et au développement économiques du pays », s’est réjoui John Alamu, directeur général de Johnvents Industries Limited.
Le financement de l’IFC comprend un prêt de 8,5 millions de dollars, ainsi qu’un soutien financier en monnaie locale. Ce partenariat va au-delà du simple soutien financier, la SFI fournira également des services de conseil à Johnvents pour promouvoir l’inclusion des femmes dans la main-d’œuvre et améliorer la durabilité de la chaîne de valeur.
Makhtar Diop, directeur général de l’IFC, souligne l’importance de ce partenariat en déclarant : « L’agro-industrie joue un rôle essentiel dans la création de valeur ajoutée et la diversification de l’économie nigériane. Le financement et les conseils de la SFI à Johnvents contribueront à renforcer les opérations de l’entreprise, à développer le secteur du cacao au Nigeria, et à soutenir et créer des milliers d’emplois. »
En plus d’augmenter la capacité de production, l’IFC et Johnvents s’engagent à promouvoir des pratiques durables en remplaçant les générateurs diesel et les chaudières à bois par un système de production d’énergie efficace utilisant le gaz naturel. Cette initiative réduira les émissions tout en ouvrant la voie à l’intégration future d’énergies renouvelables, telles que l’énergie solaire.
Notons qu’en Afrique, le cacao n’est pas seulement une fève, c’est une force économique. La Côte d’Ivoire, en tête de peloton, a produit 2,2 millions de tonnes en 2020, suivie par le Ghana avec 800 000 tonnes, formant ainsi le cœur battant de l’industrie du cacao en Afrique de l’Ouest. Cependant, la baisse de la production de cacao dans ces pays, respectivement de 20% et 40% pour la saison 2023/2024, souligne les défis auxquels ils sont confrontés. Cette situation pourrait bénéficier au Nigeria qui cherche à redynamiser son secteur agricole et à renforcer sa position sur le marché mondial du cacao.