La France et le Niger ont entamé des négociations pour un éventuel retrait partiel des forces françaises déployées dans le pays. Il s’agit des 1 500 forces françaises déployées à Niamey, Ouallam et Ayorou, selon des sources citées par Le Monde. Cependant, les détails du retrait, y compris le nombre de soldats concernés, restent à définir. Le ministère des Armées français a indiqué que des “échanges” ont lieu entre les armées nigérienne et française sur le retrait de “certains éléments militaires” français au Niger.
Par ailleurs, les tensions diplomatiques sont à leur comble entre le régime militaire au pouvoir depuis le coup d’État du 26 juillet et la France qui ne reconnaît pas leur légitimité. L’Hexagone a suspendu son aide au développement et son soutien budgétaire au Niger alors que la pression de la population s’intensifie sur Paris dans le pays. Niamey, de son côté, a retiré l’immunité et le visa diplomatique à l’ambassadeur de France, Sylvain Itté, et lui a donné 48 heures pour quitter le pays avant de menacer de recourir à la force pour l’expulser face au refus de la France d’appliquer cette décision. Pour l’instant, l’ambassadeur Sylvain Itté est toujours en poste.
Il est important de noter que la population nigérienne soutient également le départ des forces françaises. Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées à Niamey pour réclamer le départ des forces françaises du Niger. Des manifestations similaires ont eu lieu régulièrement dans la capitale Niamey depuis le coup d’État du 26 juillet.
Il est difficile de prédire comment les tensions entre les deux pays évolueront dans les prochains jours. Cependant, il est clair que les relations entre la France et le Niger sont tendues depuis le coup d’État survenu le 26 juillet dernier. Les négociations en cours pourraient apaiser les tensions ou les exacerber davantage. Seul l’avenir nous le dira. Il est important de noter que les effectifs militaires français au Sahel sont passés en un an d’environ 4 500 à 2 500, dont 1 500 au Niger et 1 000 au Tchad.