La campagne de sensibilisation dénommée “Novembre bleu”, consacrée à la lutte contre les cancers masculins, notamment celui de la prostate, reste encore largement méconnue des populations de Bangolo, selon un constat dressé par l’AIP le lundi 3 novembre 2025 lors d’un micro-trottoir.
Instituée à l’image d’”Octobre rose” portant sur la sensibilisation contre les cancers féminins (du sein et du col de l’utérus), cette campagne vise à inciter les hommes à effectuer un dépistage précoce et à adopter des comportements de prévention contre les maladies prostatiques. Toutefois, dans le département de Bangolo (Ouest ivoirien), rares sont les citoyens informés de cette action de portée nationale.
Interrogés par l’AIP, plusieurs habitants ont reconnu n’avoir jamais entendu parler de cette initiative. « J’ai souvent entendu parler d’Octobre rose, mais jamais de Novembre bleu et je ne sais pas contre quelle maladie on veut lutter », a confié Aïcha Fadiga, commerçante au grand marché de Bangolo. Même son de cloche chez Kouadio Francklin, enseignant, qui affirme n’avoir reçu aucune information à ce sujet.
Pour Douo Angenor, aide-soignant, cette faible adhésion traduit le peu d’intérêt accordé aux problématiques masculines. « Cette affaire de Novembre bleu, c’est comme la fête des pères. Ce sont des événements qui passent inaperçus car les questions touchant les hommes ne sont pas trop considérées », a-t-il déploré.
Selon des acteurs locaux de la santé, la méconnaissance de la campagne découle notamment de l’absence d’activités de proximité. « Aucune action de dépistage ni de communication spécifique à la lutte contre cette pathologie n’a encore été organisée sur le territoire de Bangolo », a indiqué le médecin-chef du Centre de santé urbain de Bangolo-Carrefour, Dr Gui Charles Hervé. Il a souligné la nécessité d’une implication accrue des relais communautaires.
Le cancer de la prostate, l’un des plus fréquents chez l’homme, figure parmi les principales causes de mortalité masculine en Côte d’Ivoire. Les autorités sanitaires s’emploient à renforcer la visibilité de “Novembre bleu”, afin d’en faire un instrument majeur de prévention et de détection précoce des pathologies prostatiques, à l’instar d’”Octobre rose”.
Via AIP


