Le Mali a été le théâtre d’une série d’événements sécuritaires tumultueux le week-end dernier, les 16 et 17 mars 2024. Une attaque meurtrière perpétrée par les jihadistes du JNIM a frappé un camp militaire à Danderesso, près de Sikasso, dans le sud du pays. Les pertes sont dévastatrices, avec le JNIM revendiquant la mort de dix soldats maliens. Cependant, l’armée malienne défend une autre version, affirmant avoir repoussé l’attaque et neutralisé plusieurs terroristes.
Pendant ce temps, une autre controverse éclate dans le nord du pays, près de Gao. Des frappes aériennes, supposées viser des cibles terroristes à Amasrakad, ont plutôt abouti à la mort de treize civils, majoritairement des femmes et des enfants de la communauté touareg chamanamas. Cette tragédie soulève des questions sur la précision des opérations militaires dans des zones densément peuplées.
L’armée malienne, confrontée à ces allégations de bavure, n’a pas encore fourni de réponse satisfaisante. Les autorités ont néanmoins souligné la complexité des opérations dans des zones où les groupes extrémistes opèrent activement, telles qu’Amasrakad, zone de concentration connue des jihadistes.
En parallèle, d’autres attaques ont secoué le pays, notamment contre un poste de douanes à Banankoro, près de Bamako, et une position militaire à Mahou, région de Koutiala. Bien que l’armée affirme avoir repoussé ces assauts, la situation sécuritaire reste tendue.
Enfin, des frappes de roquettes ont ciblé la ville de Gao, déclenchant des incendies et des dégâts matériels. Le JNIM a revendiqué ces attaques, démontrant une fois de plus la capacité des groupes terroristes à semer le chaos dans le pays.