La Banque mondiale a décidé de suspendre toute aide financière au gouvernement ougandais suite à l’adoption en mai 2023 d’une nouvelle loi anti-LGBT+ renforçant les sanctions contre les homosexuels. Cette décision a été motivée par le fait que la loi va à l’encontre des valeurs du Groupe de la Banque mondiale.
La nouvelle loi, promulguée le 29 mai malgré les pressions internationales, a suscité de vives préoccupations en raison de ses dispositions sévères, y compris la peine de mort pour “homosexualité aggravée”. Depuis son adoption, la Banque mondiale a maintenu un dialogue avec les autorités ougandaises pour les encourager à réexaminer la législation.
Dans un communiqué, un représentant de la Banque mondiale a affirmé que la priorité était de protéger les droits des minorités sexuelles et de genre dans les projets soutenus par l’institution. Jusqu’à ce que l’efficacité de mesures correctives soit évaluée, de nouveaux financements publics en faveur de l’Ouganda resteront en attente. L’objectif est de créer un environnement exempt de discrimination et d’exclusion.
Bien que de futurs prêts soient suspendus, le portefeuille de projets existants continuera à recevoir des fonds. Auparavant, l’Association internationale de développement affiliée à la Banque mondiale avait alloué 5,4 milliards de dollars de crédits à Kampala pour des projets de santé et d’éducation jusqu’en 2022.
Il est à noter que la précédente version de ladite loi avait été votée en 2013, mais certaines dispositions, y compris la peine de mort, avaient été rejetées sous la pression des pays occidentaux et de l’ONU.