Les États-Unis ont annoncé, jeudi 30 octobre 2025, une réduction historique du nombre de réfugiés admis sur leur territoire, limitant les admissions à 7 500 personnes cette année, contre environ 100 000 par an sous l’administration de l’ancien président Joe Biden, rapportent des médias internationaux.

Selon un document de la Maison Blanche, la majorité des bénéficiaires seront des Afrikaners, descendants des colons européens d’Afrique du Sud, que Washington présente comme victimes de discrimination et d’expropriations injustes dans leur pays. Le texte doit être publié ce vendredi dans le registre fédéral américain.

Cette décision s’inscrit dans la ligne dure du président Donald Trump, revenu au pouvoir en janvier, qui a resserré la politique migratoire et réduit les aides étrangères. En février, il avait déjà signé un décret reconnaissant aux Afrikaners le statut de réfugié, les jugeant « persécutés et spoliés de leurs terres ».

Cette orientation suscite une vague d’indignation parmi les ONG et défenseurs des droits des migrants, qui dénoncent une mesure « discriminatoire » et contraire à la vocation humanitaire du programme américain de réinstallation.

« Depuis 1980, plus de deux millions de personnes fuyant la persécution ont été accueillies aux États-Unis. Désormais, ce programme devient une voie d’immigration réservée aux Blancs », a fustigé Aaron Reichlin-Melnick, du American Immigration Council.

Pour Krish O’Mara Vignarajah, directrice de Global Refuge, cette politique « sape la crédibilité » d’un dispositif censé venir en aide aux familles fuyant la guerre, la répression ou la misère.

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