L’Afrique subsaharienne a connu une augmentation des envois de fonds en 2022, atteignant 53 milliards de dollars, soit une hausse de 6,1% par rapport à l’année précédente. Cette croissance a été soutenue par une forte augmentation des envois de fonds vers plusieurs pays, notamment le Ghana, le Kenya, la Tanzanie, l’Ouganda et le Rwanda.
Ces flux financiers ont joué un rôle crucial dans le soutien des comptes courants de plusieurs pays africains confrontés à divers défis, tels que l’insécurité alimentaire, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, les conditions météorologiques extrêmes et les difficultés liées au service de la dette. Par exemple, au Sénégal, le compte des revenus secondaires s’est renforcé en 2022 grâce aux envois de fonds.
Malgré la croissance modérée prévue pour les envois de fonds en 2023 et 2024, ces flux restent une source de revenus importante pour la région. En 2022, ils étaient presque deux fois plus importants que les flux d’investissements directs étrangers (IDE), et relativement plus stables. Cependant, la situation économique mondiale pourrait avoir un impact sur les envois de fonds à l’avenir. Le ralentissement attendu de la croissance économique dans les principaux pays développés, où vit une grande partie de la population qui envoie des fonds, pourrait affecter les flux d’envois de fonds vers la région.