Des candidats aux élections législatives à Port-Bouët expriment des craintes d’irrégularités lors du scrutin du 27 décembre, à la suite de la disparition de près de 36 000 cartes d’électeurs.
Le vice-président de la Commission électorale indépendante (CEI), Alain Dogou, avait indiqué le 15 décembre que l’institution a constaté la disparition de 36 000 cartes d’électeurs dans 91 bureaux de vote à Port-Bouët, lors d’une rencontre avec les habitants au centre pilote de la commune.
Face à cette situation, la liste du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) engagée dans ces élections à Port-Bouët estime qu’il existe « une menace réelle sur la sincérité du scrutin ». Le député sortant, Adja Alain, a souligné lors d’une conférence de presse, que le PDCI redoute des cas d’usurpation d’identité et appelle la CEI à une vigilance accrue face aux risques de fraude.
De son côté, le candidat indépendant Tapily El Hadj Hussein a, dans un communiqué, exhorté la CEI à renforcer les dispositifs de sécurisation du processus électoral, afin de garantir la transparence et l’égalité de traitement de tous les électeurs et candidats.
La tête de liste du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir), Ibrahim Konaté, a également exprimé des doutes à la suite de cet incident. Il a toutefois déclaré faire « confiance à la vérification biométrique de l’identité des votants ».
La CEI a annoncé avoir porté plainte contre X pour la disparition de ces cartes et indiqué que les électeurs concernés pourront néanmoins exercer leur droit de vote à l’aide de leur carte nationale d’identité, ont rapporté des médias.
