Dans une démarche ambitieuse vers l’exploration spatiale, le Sénégal se prépare à envoyer son tout premier satellite en orbite. Baptisé GAINDESAT, cet appareil technologique novateur a été développé en partenariat avec le Centre Spatial Universitaire de Montpellier (CSUM) en France. Les dernières phases de test sont en cours, et la livraison officielle est prévue pour le 10 novembre, avant que la date de lancement ne soit révélée par le gouvernement sénégalais.
Cette initiative audacieuse est le fruit de trois années de travail acharné et de coopération entre les ingénieurs et techniciens sénégalais et leurs homologues français. GAINDESAT, en plus de sa mission scientifique, se positionne comme un projet éducatif et formateur. Huit ingénieurs et cinq techniciens sénégalais ont été formés à la fabrication et à l’exploitation d’outils spatiaux grâce à ce partenariat.
L’une des caractéristiques les plus remarquables du projet est son engagement envers la formation. Le satellite GAINDESAT a donné lieu à la création d’un centre de contrôle au sol au Sénégal. Ce centre, opérationnel même après le lancement, servira de hub pour la communication avec le satellite en orbite et pour la collecte de données. Il servira également de centre de formation, accueillant des étudiants des grandes écoles sénégalaises et les formant aux métiers du spatial.
Selon Laurent Dusseau, directeur du Centre Spatial de Montpellier, le projet vise à former la prochaine génération d’ingénieurs spatiaux sénégalais. « Le spatial est un monde impitoyable. Ce projet garantit qu’en cas de problème technique ou de perte du satellite, il restera des jeunes formés qui pourront à leur tour former de nouveaux ingénieurs », a-t-il souligné lors d’une conférence de presse.
Outre ses aspects éducatifs, GAINDESAT sera également utilisé pour des missions scientifiques. Il fournira des alertes aux populations locales et offrira une assistance dans les questions cruciales liées à l’eau, un problème majeur dans de nombreuses régions du Sénégal.
Ce projet place le Sénégal aux côtés d’autres nations africaines qui ont récemment pris part à la course à l’espace. Le Kenya a lancé son propre satellite en avril dernier avec l’aide de SpaceX, tandis que l’Angola a été soutenu par la Russie pour le lancement de l’Angosat-2 en octobre 2022.
Le gouvernement sénégalais prévoit de dévoiler plus de détails sur ce passionnant projet spatial dans les semaines à venir, suscitant l’enthousiasme et l’optimisme parmi les chercheurs et les passionnés d’astronomie du pays.