Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, mercredi 13 décembre, la conclusion réussie de la première revue des accords liés au Mécanisme élargi de crédit (MEC), à la Facilité élargie de crédit (FEC), et à la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) pour le Sénégal. Cette étape permet au pays d’accéder à environ 279,31 millions de dollars (168,2 milliards FCFA), débloqués pour faire face aux défis économiques actuels.
Malgré des vents contraires, le Sénégal met en œuvre des réformes structurelles importantes, notamment celles visant à renforcer l’administration fiscale, la gestion des finances publiques, la gouvernance, et les cadres de lutte contre la corruption. Les 214,86 millions de dollars au titre du FEC/MEC et les 64,45 millions de dollars au titre du FRD sont des soutiens essentiels pour le pays alors qu’il se remet encore de la pandémie de COVID-19 et fait face à des chocs multiples tels que l’arrêt de l’accord d’exportation de céréales entre la Russie et l’Ukraine.
Selon Kenji Okamura, Directeur Général Adjoint du Fonds, malgré des résultats satisfaisants, certains risques ont entraîné une révision à la baisse de la croissance économique à court terme. Il souligne l’importance de maîtriser la vulnérabilité croissante de la dette et d’accélérer la stratégie de recettes à moyen terme pour renforcer la mobilisation des recettes.
La loi de finances 2024 du Sénégal, approuvée récemment, s’aligne sur des objectifs de déficit budgétaire et de recettes fiscales ambitieux, tout en soulignant la nécessité d’éliminer progressivement les subventions énergétiques non ciblées. Les perspectives de croissance à moyen terme sont optimistes, surtout avec le démarrage de la production de pétrole et de gaz prévu mi-2024, bien que des risques subsistent, tels que des tensions géopolitiques et le changement climatique.
L’institution monétaire encourage donc Dakar à maintenir la dynamique des réformes structurelles, à renforcer les politiques d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, et à poursuivre la gestion prudente de la dette pour assurer une croissance plus inclusive et résiliente.