Le premier sommet mondial sur les risques de l’intelligence artificielle (IA) a débuté ce mercredi 1er novembre au Royaume-Uni, rassemblant des dirigeants politiques, des géants de la technologie et des experts pour discuter des risques associés à l’essor rapide de cette technologie. Le sommet de deux jours se déroule au manoir de Bletchley Park, célèbre pour avoir été le centre de décryptage des codes cryptés allemand pendant la Seconde Guerre mondiale.
La ministre britannique de la Technologie, Michelle Donelan, a inauguré le sommet, qui se déroule en grande partie à huis clos. Les participants discuteront des dangers potentiels des IA avancées, comme le robot conversationnel ChatGPT.
Kamala Harris, la vice-présidente américaine, doit également faire un discours à Londres dans lequel elle annoncera la création d’un institut sur la sécurité de l’IA à Washington. Cet institut rassemblera des experts chargés d’établir des lignes directrices et d’évaluer les modèles d’IA les plus avancés pour identifier et atténuer les risques.
Des représentants politiques de haut niveau sont attendus jeudi, dont Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, et Giorgia Meloni, première ministre italienne – la seule chef d’État du G7 à participer.
Des entrepreneurs en vedette de la Silicon Valley comme Sam Altman et Elon Musk, cofondateurs d’OpenAI (la start-up à l’origine de ChatGPT), devraient également participer à la réunion. Le milliardaire américain à la tête du réseau social X (anciennement Twitter) discutera avec le Premier ministre britannique Rishi Sunak à la fin du sommet.
Un sommet à huis clos
Le gouvernement britannique espère aboutir à une première déclaration internationale sur la nature des risques de l’IA et propose également de créer un groupe d’experts sur l’IA sur le modèle du Giec pour le climat.
Dans une lettre ouverte publiée mardi, plusieurs des « pères fondateurs » de cette technologie comme Yoshua Bengio ou Geoffrey Hinton ont plaidé pour « l’élaboration et la ratification d’un traité international sur l’IA », afin de réduire les risques « potentiellement catastrophiques que les systèmes avancés font peser sur l’humanité ».
Cependant, malgré ces efforts, une centaine d’organisations, d’experts et de militants internationaux ont critiqué le fait que ce sommet se tienne à huis clos, dominé par les géants de la technologie et avec un accès limité pour la société civile. Ils ont souligné que les entreprises privées à but lucratif ne devraient pas être les seules propriétaires légitimes des systèmes d’IA qui transforment nos vies et nos méthodes de travail.
Via AFP