Le Mali, confronté à une crise sécuritaire persistante depuis 2012, fait face à un déplacement forcé croissant de populations dans plusieurs de ses régions, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

« Le Mali continue de faire face à une insécurité persistante et à un déplacement forcé croissant dans plusieurs régions », indique l’agence onusienne dans une note publiée lundi 15 décembre 2025. Le HCR précise que le nombre de réfugiés s’élève à 251 000 personnes au 30 septembre 2025, dont 166 000 enregistrées et plus de 85 000 en attente d’enregistrement.

L’agence onusienne souligne que ces réfugiés sont majoritairement des femmes, des enfants et des personnes âgées vivant dans des conditions « extrêmement précaires », souvent sans biens, et fuyant principalement les offensives terroristes.

Le rapport du HCR relève également les capacités limitées des communautés d’accueil, confrontées à des besoins urgents en matière de logements, de nourriture, d’eau potable, d’hygiène, d’assainissement et d’articles ménagers essentiels, ainsi qu’à un besoin accru de soutien psychosocial.

Selon une étude antérieure du HCR publiée le 30 juin, le Mali comptait déjà plus de 174 000 réfugiés et demandeurs d’asile, une situation qui illustre l’aggravation progressive de la crise humanitaire dans le pays.

Par ailleurs, le Food Security Cluster dénombrait au moins 378 363 déplacés internes et 854 956 personnes retournées dans leurs localités en septembre 2024.

Cette organisation humanitaire explique que l’insécurité a « considérablement » réduit les moyens de subsistance de nombreuses communautés, notamment à travers les vols de bétail, la destruction des cultures et la perte des récoltes.

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