Dans les prochains mois, les pôles magnétiques du Soleil vont s’inverser, marquant la fin du maximum solaire, une période de forte activité de notre étoile.
L’activité solaire a des répercussions directes sur la Terre. Récemment, des aurores boréales ont été observées en France, tandis que des agriculteurs américains ont subi des perturbations GPS affectant leurs semis. Ces événements résultent du pic d’activité solaire, un cycle de 11 ans actuellement en cours et attendu à son apogée entre fin 2024 et début 2026, selon Space.com.
Parallèlement, le cycle de Hale, un phénomène magnétique de 22 ans, voit les pôles magnétiques du Soleil s’inverser. Les taches solaires, proliférant avant cette inversion, rendent le champ magnétique solaire complexe. Ces taches, avec leurs champs magnétiques intenses, causent des éruptions solaires et des éjections de masse coronale.
Todd Hoeksema, directeur de l’observatoire solaire Wilcox de Stanford, explique que le champ magnétique des régions actives se dirige vers les pôles, provoquant l’inversion. Toutefois, les raisons précises de cette inversion restent mystérieuses. Phil Scherrer, physicien solaire à Stanford, souligne l’absence d’une description mathématique cohérente de ce phénomène.
L’inversion du champ magnétique solaire, bien qu’encore mal comprise, a des effets positifs pour la Terre. En se déplaçant, le champ magnétique du Soleil fait onduler la « nappe de courant », une barrière contre les rayons cosmiques. Ces particules subatomiques à haute énergie peuvent endommager les engins spatiaux et blesser les astronautes. L’inversion réduit ce danger en formant une protection temporaire.
Ainsi, bien que les scientifiques continuent d’étudier les mécanismes sous-jacents de l’inversion, ses effets bénéfiques pour la Terre sont indéniables, offrant une protection accrue contre les rayons cosmiques.