Ce lundi 18 mars, aux États-Unis, s’ouvre le « procès du siècle » à San Francisco, avec Mike Lynch, surnommé le « Bill Gates britannique », sur le banc des accusés. Ce magnat de l’informatique est au cœur d’une affaire de fraude liée à la vente de sa société d’édition de logiciels à Hewlett-Packard (HP) en 2011, pour un montant de 11 milliards de dollars.
À l’époque, les procureurs américains qualifiaient cette affaire de « plus gros scandale de fraude » de l’histoire de la Silicon Valley.
Mike Lynch, autrefois l’un des entrepreneurs les plus respectés de Grande-Bretagne, détenteur de l’Ordre de l’Empire britannique et conseiller du Premier ministre David Cameron, voit sa réputation ébranlée lorsque les résultats financiers d’Autonomy, sa société, dévoilés par HP en 2012, révèlent une valeur bien moindre que celle annoncée lors de la vente.
Des accusations de falsification des comptes de l’entreprise émergent rapidement, accusant Lynch d’avoir gonflé le prix de vente de sa société. Lynch rejette ces allégations, blâmant plutôt le management agressif d’HP pour la dévaluation de l’entreprise.
Il y a quatre ans, l’ancien directeur financier d’Autonomy a été condamné à cinq ans de prison dans cette affaire. Aujourd’hui, Mike Lynch se retrouve devant un tribunal à San Francisco, où il aura trois mois pour se défendre devant un jury. Il risque jusqu’à 25 ans d’emprisonnement.