Ce vendredi, l’agence spatiale russe Roscosmos a annoncé la mise en service des missiles balistiques intercontinentaux Sarmat. Particularité de ces missiles : ils peuvent transporter au moins dix ogives nucléaires.

Annoncé par la voix de Iouri Borissov, le directeur de l’agence spatiale russe Roscosmos, ce fameux missile balistique intercontinental Sarmat a été mis en service. Sa particularité ? Il est capable de transporter au moins dix ogives nucléaires.

Plus précisément, le RS-28 Sarmat – surnommé Satan II par les Occidentaux – pourrait, selon Moscou, atteindre n’importe quel point du globe. “Il peut aller pratiquement n’importe où sur la planète. Il monte dans l’atmosphère, il est ultra-rapide, à l’image du missile Kinjal, mais en version stratégique”, avait expliqué l’an dernier sur LCI, Didier François, spécialiste des questions de Défense.

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Contourner tous les systèmes anti-aériens modernes

Pesant plus de 200 tonnes, le Sarmat est censé être plus performant que son prédécesseur – le missile Voïevoda d’une portée de 11 000 km. En 2019, Vladimir Poutine avait d’ailleurs affirmé que le Sarmat n’avait “pratiquement pas de limites en matière de portée” et qu’il était capable de “viser des cibles en traversant le pôle Nord comme le pôle Sud”. D’après le Kremlin, le Sarmat serait en mesure de “contourner tous les systèmes anti-aériens modernes”. Et cela grâce aux spécificités du missile : “Il est capable de redescendre et d’adopter des trajectoires multiples, comme faire des rebonds par exemple”, selon Didier François.

Bien que le Sarmat ne devrait pas être utilisé sur le théâtre de guerre qu’est l’Ukraine, il renforce la force de dissuasion du Kremlin. “C’est véritablement une arme unique qui va renforcer le potentiel militaire de nos forces armées, qui assurera la sécurité de la Russie face aux menaces extérieures et qui fera réfléchir à deux fois ceux qui essayent de menacer notre pays avec une rhétorique déchaînée et agressive”, avait justement souligné Vladimir Poutine en avril 2022.