Le 10 juin 2025, la Commission européenne a annoncé l’ajout de plusieurs pays à sa liste des États « à haut risque » en matière de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Parmi eux figurent quatre nations africaines : l’Algérie, l’Angola, la Côte d’Ivoire et le Kenya. Ces pays rejoignent ainsi des États tels que Monaco, le Liban et le Venezuela sur cette liste noire.
Selon la Commission européenne, ces pays présentent des carences stratégiques dans leurs régimes nationaux de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, justifiant ainsi leur inscription sur cette liste. Cette décision entraîne des obligations de vigilance renforcées pour toutes les opérations impliquant ces pays. Les établissements bancaires, compagnies d’assurance, marchands d’art et maisons d’enchères devront appliquer des contrôles plus stricts.
L’Union européenne s’est alignée sur la liste établie par le Groupe d’action financière (GAFI), où ces pays figuraient déjà depuis plusieurs mois. Pour les économies africaines concernées, cette décision risque d’aggraver les difficultés d’accès aux circuits financiers internationaux, en plus de ternir leur image en matière de gouvernance et de conformité.
Dans le même temps, plusieurs États africains ont été retirés de la liste : le Sénégal et l’Ouganda, considérés comme ayant accompli des progrès notables dans leur dispositif de surveillance et de transparence.
Cette liste doit encore être validée par le Parlement européen et le Conseil, avant de devenir juridiquement contraignante.